Grandes entreprises : Comment gagner en agilité ?

Mai 21, 2021Transformation Digitale

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Déplafonner, casser les silos, oublier la hiérarchie, penser horizontalement… Toutes les entreprises peuvent-elle être agile ?

Gagner en agilité dans votre entreprise, vous en rêvez ? Depuis plusieurs années, la méthode agile est un Graal que les organisations poursuivent de leurs vœux, sans savoir vraiment comment s’y prendre, ni mesurer les sacrifices nécessaires pour l’adopter. Il est vrai que cette méthodologie est riche en bénéfices : loin de créer le chaos dans l’entreprise (contrairement à un mythe tenace), elle permet à celle-ci d’améliorer sa réactivité dans un environnement qui change en continu, d’optimiser ses performances, et de répondre plus efficacement aux attentes des clients. Or, devenir agile, c’est affaire de culture et non de technologie. Raison pour laquelle les grandes sociétés, souvent très hiérarchisées et rigides, sont celles qui peinent le plus à se transformer – seuls 28 % des grands groupes sont considérés comme agiles (Étude NEOMA Business School, « The Agile Performer Index ».).

Heureusement, même une grande entreprise peut gagner en agilité. Voici comment !

Seuls 28 % des grands groupes sont considérés comme agiles

Gagner en agilité en modifiant son orientation (et ses priorités)

L’agilité, pour une entreprise, se définit en premier lieu par son aptitude à s’adapter aux besoins et aux exigences de ses clients. Devenir agile, c’est donc tenir compte de ces exigences et de ces besoins, et d’en faire le cœur battant de son activité : passer d’une orientation produit à une orientation client.

Conséquence : les priorités changent. L’efficacité et la rentabilité passent derrière la satisfaction client. La qualité du produit est déterminée par sa capacité à répondre aux attentes de ses utilisateurs, et non par ce que le produit en question rapporte à l’entreprise qui le fabrique et / ou le vend.

Cela nécessite de changer d’optique en interne. Une fonctionnalité de votre logiciel de gestion, très appréciée de vos clients, vous coûte cher ou alourdit vos processus ? Elle vaut peut-être la peine d’être conservée, dans la mesure où elle a un impact positif sur votre image de marque.

Cette réorientation, c’est un premier pas essentiel vers l’agilité.

Changer le modèle d’organisation de son entreprise

Être agile, c’est pouvoir prendre des décisions très vite, se montrer réactif face aux évolutions de son écosystème ou de sa clientèle.

Dans une grande entreprise, où cohabitent un nombre important de métiers et de services, où la structure hiérarchique est pyramidale et figée, cette réactivité est, de facto difficile à atteindre. Quand il faut réunir 17 signatures pour valider un process, la « souplesse » est complexe à mettre en œuvre !

La solution : casser son modèle d’organisation et tout reprendre à zéro : déplafonner, casser les silos qui séparent les services, oublier la sacro-sainte hiérarchie, penser horizontalement plutôt que verticalement. En bref : mettre fin au règne des cadres et des managers qui décident seuls de la route à suivre.
La nouvelle organisation, plus agile, doit associer toutes les parties prenantes (direction, management, collaborateurs, prestataires externes et même clients) pour optimiser et accélérer la prise de décision. Elle doit aussi privilégier les projets transversaux en petits groupes, autonomes de A à Z, ainsi plus impliqués et créatifs. Parce qu’on ne travaille jamais bien sous un portrait de Big Brother accroché au mur. Et parce que l’équipe reste la mieux placée pour savoir quoi faire, quand, et comment.

NOTRE AVIS

Chez iterop, nous sommes une petite équipe, pour nous c’est donc facile de parler d’agilité et de la mettre en pratique. Et avec notre expérience, nous voyons bien la difficulté des grands groupes à développer cette souplesse.

Dans notre approche projet, notre objectif n’est pas de leur imposer notre esprit ‘startup nation’ en prônant le ‘quick & dirty’ (vive les anglicismes). Ce que l’on souhaite, c’est leur transmettre une démarche, une méthodologie qui leur servira dans d’autre circonstance et qui garantira le succès de leurs prochaines opérations. À titre d’exemple, lorsque nous démarrons un projet avec un client, nous suivons un parcours bien défini afin de garantir la réussite et la mise en place de notre logiciel. L’agilité de notre démarche réside dans des cycles courts qui permettent d’accélérer la prise en compte des retours clients et d’améliorer la solution au fil de l’eau.

D’ailleurs, ce n’est pas parce que l’on est agile, que l’on a pas de processus. Chez Iterop, nous avons une vingtaine de processus qui animent notre organisation.

Transformer les modes de travail (grâce aux outils)

Gagner en agilité suppose de mettre en mouvement une véritable transformation digitale, et pas seulement numérique. Ce qui veut dire : non pas seulement implémenter des outils innovants, mais s’appuyer dessus pour faire évoluer les modes de travail. À ce titre, on peut distinguer trois grands axes pour aller vers plus d’agilité :

  • La souplesse dans le choix du poste de travail: télétravail, coworking, flex office (laisser la possibilité à un collaborateur de choisir l’espace de travail le mieux adapté à ses tâches et à ses contraintes), etc.
  • Le développement du collaboratif: travailler ensemble, innover par l’émulation, accélérer la gestion de projet. Cela, en améliorant la communication et en fournissant aux équipes les outils nécessaires. Pas besoin d’aller chercher très loin : les solutions de visioconférence et les plateformes collaboratives type Google Drive constituent des pas en avant non négligeables pour gagner en agilité.
  • L’optimisation des processus internes: chercher l’efficacité opérationnelle et la performance par le biais d’une meilleure gestion des flux de travail et des prises de décision. C’est ce qu’on appelle le Business Process Management, une approche tout à fait indispensable dans une démarche agile. Les outils de BPM sont d’ailleurs, historiquement, mieux adaptés aux modes de fonctionnement des grandes entreprises (même s’ils se sont démocratisés avec le temps pour convenir aux organisations de toutes tailles).

 

Impliquer les collaborateurs dans la conduite du changement

Enfin, il n’y a pas de gain en agilité si l’ensemble des collaborateurs ne participe pas pleinement au changement. Il faut donc commencer par sensibiliser les parties prenantes, les former aux outils, les accompagner dans la prise en main des nouveaux processus, les éduquer quant aux bienfaits qu’ils pourront retirer de cette transformation.

L’implication des collaborateurs est l’une des bases de l’agilité en entreprise. Elle est favorisée lorsqu’ils se sentent mis en confiance et associés aux processus décisionnels, lorsque leur hiérarchie leur donne de l’autonomie dans la gestion des projets, et lorsqu’ils peuvent s’auto-organiser. En somme, l’effort qui permet à une (grande) organisation de devenir plus agile est nécessairement un effort collectif.

Les grandes entreprises ont tout à gagner à développer leur agilité, promesse d’innovation, de créativité, de réactivité, d’implication des collaborateurs, et de satisfaction des clients. Vous démarrez quand ?

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